Act Up-Paris interpelle le CCNE sur la PMA

18 Mai 2017
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"Emmanuel Macron, conditionne son soutien à cette mesure à un avis favorable du CCNE, que vous présidez désormais". A l’occasion du 17 mai, Journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies (Idahot), l’organisation de lutte contre le VIH et de défense des droits des minorités Act-Up Paris a publié une lettre ouverte à l’intention de Jean-François Delfraissy, ancien directeur de l’ANRS et président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Histoire de remettre la pression sur une promesse oubliée du quinquennat précédent : l'ouverture de la PMA aux couples de femmes : "L’accession au pouvoir de François Hollande avait ouvert un espoir, que la suite du quinquennat a refroidi", explique Act-Up-Paris dans sa missive. Les activistes n’ont pas manqué de remarquer également le pedigree du nouveau Premier ministre, Edouard Philippe qui a pris des positions publiques en défaveur de l’ouverture de la PMA à tou-te-s, rendant d’autant plus nécessaire cet avis du CCNE", s’alarme Act Up. Issu des Républicains (LR), Edouard Philippe s’était également abstenu lors du vote sur le mariage pour tous, et reste un opposant à l’adoption plénière des couples de même sexe. Des mauvais signaux qui conduisaient à la veille du 17 mai, date phare pour les droits LGBT, à une vigilance des militant-e-s. "Nous connaissons votre expérience à l’ANRS : nous savons que celle-ci vous a, à maintes reprises, amené à constater l’importance de l’accès aux droits en matière de prévention et de promotion de la santé. Nous sommes convaincu-e-s que cette expérience apportera un éclairage favorable à cette demande pour les travaux du CCNE", concluent les activistes en guise de rappel à Jean-François Delfraissy, chercheur réputé progressiste et ouvert. Le Comité consultatif national d’éthique s’était autosaisi de cette question en 2013, promettant un avis rapide. Des annonces sans suite jusque là. La balle est, une fois de plus, dans son camp.