Act Up-Paris manifeste place Vendôme

24 Novembre 2009
2 246 lectures
Notez l'article : 
0
 
actup23_v.jpg

Le 20 novembre, le ministère de la Justice et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie (MILDT) ont présenté la dernière campagne des pouvoirs publics à propos des drogues dont le slogan est "La drogue si c'est illégal, ce n'est pas un hasard". A cette occasion, des militants d'Act Up-Paris ont manifesté place Vendôme devant le ministère. Sur des pancartes, on pouvait lire "Je bois, je fume, je joue. L’Etat est mon dealer" ou "Répression = contaminations". Act Up-Paris entendait ainsi dénoncer "la politique répressive du gouvernement" à l'égard des personnes usagères de drogues. Une politique qui, selon l'association, plonge les personnes concernées "dans la précarité, les pousse à la marginalité, les enferme en prison, les contamine par le VIH et par l'hépatite C." Pour l'association, une fois de plus, cette campagne officielle ne s'adresse pas "aux usagers de drogues, mais les met à l'index". Act Up-Paris demande "une véritable politique de réduction des risques et des dommages", "la fin des poursuites et des incarcérations pour usages de drogues", "l'ouverture immédiate de salles de consommation" et, dans un registre nettement plus utopique : "la légalisation de l'usage de toutes les drogues."
Plus d'infos sur http://www.actupparis.org/

 

Commentaires

Portrait de Kaaphar

.... il me semble qu'ils sont plutôt justes !!

L'état est effectivement un "dealer" sur les drogues légales (alcool, tabac, jeux)

et

la prohibition entraine les coupages qui sont le plus souvent plus toxiques que les produits eux-mêmes et finance une économie souterraine...

il y a une excellente brèves là-dessus sur seronet ; cherche "prohibition"

je trouve juste "amusant" que seronet annonce le 25 un truc qui a eu lieu le... 20 !!

K.

Portrait de frabro

Est absurde, tout comme les campagnes de la MILDT sont à coté du sujet. La France est le pays le plus répressif à l'égard de la consommation avec sa loi de 70 complètement inadaptée, alors que nous sommes le pays ou il y a par exemple le plus de consommateurs de cannabis notamment chez les jeunes. En retard de dix ans sur d'autres pays europeens en matière de réduction des risques, notre pays a laissé des milliers de toxicomanes injecteurs se contaminer au vih d'abord, au vhc ensuite, parce qu'elle n'a pas voulu se donner les moyens de prévenir efficacement la transmission de ces maladies. Aujourd'hui, il faut bien sûr aller plus loin et l'ouverture de salles de consommation est une étape que nombre de pays qui nous entourent ont déjà franchie, de même que l'accès au matériel de réduction des risques en milieu carcéral est une nécessité absolue. Sur la question de la légalisation, il me parait evident qu'il faut mettre sur le même plan tous les produits psychoactifs : sur le plan de la santé publique, le tabac et l'alcool font autrement plus de ravage que les "drogues", sous l'oeil de l'Etat qui s'enrichit au passage sur leur commerce.Tiens j'aimerai savoir si les surtaxes sur le tabac vont vraiment à la recherche et au soin des maladies qu'il entraine... La prohibition a fait la preuve depuis longtemps de son incapacité à résoudre le problème : elle ne diminue pas les consommations et entraine la criminalité, le commerce parallèle, la vente de produits frelatés parfois dangereux et les consommations dans des conditions propres à faire prendre le maximum de risques aux usagers. La dépénalisation de l'usage est une première étape nécessaire. La vente encadrée de produits contrôlés peut en être une seconde. Mais ne rêvons pas : nous seront comme d'habitude les derniers à le faire !