Acyclovir et VIH : résultats décevants d'une étude

28 Janvier 2010
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L'acyclovir est l'antiviral le plus prescrit pour traiter et prévenir les récidives de l'herpès génital. Une étude publiée dans l'édition en ligne du New England Journal of Medicine (NEJM), mi janvier, indique que ce traitement anti-herpés ne réduit pas le risque de transmission du VIH, comme les scientifiques en faisaient l'hypothèse. En effet, cinq études préliminaires à cette nouvelle étude avaient montré qu'il était possible de réduire la teneur de VIH dans le sang, ainsi que dans les conduits génitaux, avec de l'acyclovir. Les chercheurs ont conduit un essai clinique durant cinq ans auprès de 3 408 personnes africaines, indique l'AFP qui a consacré un article (21 janvier) à ce sujet. Les personnes étaient dans deux groupes : l'un était composé de personnes séropositives, l'autre non. L'essai a montré que la prise d'acyclovir deux fois par jour par les personnes séropositives (dont 90 % étaient aussi infectées par le virus de l'herpès, HSV-2),  ne réduisait pas le risque de transmettre le VIH. "La plupart [des personnes] ne savent pas qu'elles sont porteuses de ce virus responsable de l'herpès, car les symptômes sont généralement légers, voire absents. Cette forme d'herpès peut régulièrement provoquer des plaies mineures dans les zones génitales", explique l'AFP. Une infection par le virus HSV-2 attire les CD4 dans les zones génitales. Le VIH se sert de ces mêmes cellules pour se propager.