Agnès Cerighelli condamnée

21 Février 2020
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Élue à Saint-Germain-en-Laye, Agnès Cerighelli a été condamnée par le tribunal correctionnel de Versailles (Yvelines), à 4 000 euros d’amende, dont 2 000 euros avec sursis, pour injures publiques à la suite de plusieurs tweets, des tweets considérés comme injurieux envers une orientation sexuelle, tous publiés entre le 25 mars et 14 juin 2019. Elle était absente du tribunal au moment où le jugement a été rendu. Celle qui entend être candidate aux élections municipales à Saint-Germain-en-Laye a également été condamnée à verser la somme de 1 000 euros à chacune des huit associations ayant porté plainte, dont  SOS Homophobie, l’Inter-LGBT, Mousse et AIDES. Ses tweets du 28 mars 2019 doivent, en outre, être supprimés au risque de payer 500 euros de pénalité par jour de retard. Elle doit en plus publier sur son compte Twitter le communiqué judiciaire de sa condamnation. Agnès Cerighelli a été relaxée pour les faits d’incitations à la haine et à la violence. Le parquet avait requis six mois de prison avec sursis ainsi que 140 heures de travaux d’intérêt général à son encontre. « Nous sommes très contents, mais le combat continu, se réjouit maître François de Corbiaire, avocat de plusieurs associations qui s’étaient constituées parties civiles. « C’est logique étant donné ses tweets abjects et injurieux. Nous nous réservons le droit de faire appel. La somme est à la hauteur des propos de l’auteur. C’est une bonne décision », indique l’AFP. De son côté, l’élue qui semble adorer les prétoires fait désormais l’objet d’un signalement de la part du ministre de l’Intérieur. Christophe Castaner, vient également de saisir la justice à l’encontre de la conseillère municipale, après la publication d’un tweet (encore injurieux), datant du 16 février 2020, visant directement Rachida Dati et Samia Ghali, respectivement candidate aux municipales à Paris et Marseille. Elle a publié ce propos : « La République est laïque, la France est chrétienne. J’alerte solennellement le Parti socialiste et les Républicains. Vouloir que Paris et Marseille soient dirigées par des maghrébines de confession musulmane, c’est trahir la France, son identité et son Histoire. #Elections2020 ». « S’habituer à ce genre de dérapage ; rester impassible face à des propos aussi répugnants ; c’est faire gagner la haine et reculer la République. Je signale ces publications au procureur de la République pour provocation à la haine, en vertu de l’article 40 de procédure pénale », a écrit Christophe Castaner.