Aide au développement : Coordination SUD craint un désengagement de la France

18 Avril 2014
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Dans un communiqué (8 avril 2014), la Coordination SUD "exprime sa très vive inquiétude de voir les crédits de l’aide publique au développement [notamment ceux de la France, ndlr] diminuer fortement, alors qu’ils sont indispensables pour financer les programmes de lutte contre la pauvreté et les inégalités et pour appuyer la mise en œuvre de politiques publiques de qualité (éducation, santé, agriculture, etc.) dans les pays les plus pauvres". Ce communiqué fait suite à la publication par l’OCDE des chiffres de l’aide publique au développement (APD) dans le monde pour l’année 2013. Que disent ces chiffres ? Pas mal de choses, mais surtout que l’aide publique au développement de la France a baissé de 9,8 % en 2013, alors que par ailleurs l’aide mondiale a augmenté de 6,1 %. Selon l’OCDE, la "France a consacré 0,4 % de son revenu national brut (RNB) à l’APD en 2013, contre 0,45 % en 2012 et 0,46 % en 2011". Et pourtant rappelle Coordination SUD : "Il y a un an, François Hollande s’était engagé "dès que nous aurons retrouvé la croissance [...] à reprendre la trajectoire ascendante vers les objectifs internationaux que nous nous sommes fixés". "Force est de constater que ce décrochage augure mal de la trajectoire ascendante promise par le président de la République en mars 2013 !", dénonce Jean-Louis Vielajus, président de Coordination SUD. Coordination SUD s’inquiète "également des futurs arbitrages budgétaires, pour atteindre les 50 milliards d’euros d’économie dans le budget de l’Etat d’ici à 2017. Des coupes semblent être à l’ordre du jour dans le budget 2015 de l’APD française, alors même qu’il s’agit d’une année cruciale pour le développement et la solidarité internationale. En effet, le programme 209 "Solidarité avec les pays en développement" serait menacé d’une baisse de 200 millions d’euros ce qui aura un impact direct sur le financement de programmes qui visent la réduction de la pauvreté et des inégalités dans les pays pauvres prioritaires", note l’organisation non gouvernementale. "La solidarité se décline tant au niveau national qu’au niveau international. Il convient de ne pas les opposer, a fortiori en période de crise et de contrainte budgétaire", conclut-elle.