Air France : le gouvernement ne veut pas supprimer la taxe Chirac

19 Octobre 2015
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Le gouvernement n'a pas l'intention de supprimer la taxe de solidarité sur les billets d'avion, dite "taxe Chirac", comme le réclame Air France, a déclaré (12 octobre) le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert. "Il n'est pas dans notre intention de supprimer cette taxe", a expliqué le ministre sur France Info, ajoutant toutefois qu'on pouvait "toujours discuter du montant et du niveau". Un aménagement "n'est pas prévu à court terme", a-t-il ajouté, soulignant qu'elle "a son utilité, tout le monde la salue, elle sert à des oeuvres humanitaires, de santé". Il a aussi estimé qu'elle devrait être payée "par l'ensemble des pays du monde". La taxe de solidarité sur les billets d'avion a été créée en 2006 et finance l'organisme international Unitaid pour la lutte contre les grandes pandémies (sida, paludisme, tuberculose) dans les pays pauvres. En mai, Air France avait demandé un moratoire sur cette taxe, arguant qu’elle représentait "chaque année un coût supplémentaire de 90 millions d'euros" pour les compagnies aériennes françaises, affectant leur compétitivité face à leurs concurrentes étrangères. Signalons que tous les vols au départ de France comportent cette taxe y compris les vols affrétés par des compagnies étrangères. Le 12 octobre, le directeur général adjoint d'Air France en charge des pilotes, Gilles Laurent, avait lancé un appel pour que l'Etat donne un "environnement favorable" au développement de la compagnie, évoquant notamment "le rapport Le Roux et ses propositions de baisse de charges et d'atténuation de la taxe de solidarité". "Air France se tourne vers l'Etat, c'est normal, mais l'Etat a déjà fait pour Air France", a relevé Christian Eckert, cité par l’AFP.