Algérie : détenus et femmes sont la priorité

30 Juin 2010
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En Algérie, la probabilité de contracter le VIH en prison est vingt fois plus élevée qu’à l’extérieur, la maladie touche désormais plus les femmes que les hommes, et les pouvoirs publics ne se consacrent pas suffisamment à la lutte contre le VIH/sida. Ce sont les conclusions du professeur Abdelaziz Tadjeddine, président de l'Association algérienne de prévention contre le sida, au sujet de la situation épidémiologique du pays. Rendus publiques le 24 juin 2010, lors d'un colloque sur les catégories de population les plus exposées au virus - et rapportés par le site d'information www.algerie360.com -, ces constats mettent en lumière l'absence de prise en charge des algériens détenus – qui semblent exclus des politiques de prévention malgré l'existence de relations homosexuelles en milieu carcéral – et le rôle des relations extraconjugales dans la propagation de l'épidémie chez les femmes. Abdelaziz Tadjeddine précise que sur les 14 institutions et ministères qui composent la commission nationale de lutte contre le sida, en Algérie, "seulement 4 travaillent sur le terrain" et demande à ce que le gouvernement porte plus d'"attention" au problème du sida.