Algérie : que cachent les chiffres ?

22 Décembre 2011
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L'Algérie enregistre chaque année 50 nouveaux cas de personnes au stade sida et 200 nouveaux cas de séropositivité, a déclaré (30 novembre) un spécialiste de l'Institut Pasteur d'Algérie, le Dr Salima Bouzeghoub. "L'Algérie est un pays à faible prévalence, avec un taux de 0,1%, mais le risque d'infection rapide n'est pas à écarter", a estimé ce médecin, responsable du laboratoire national de référence de l'infection VIH. Les chiffres officiels donnent un cumul, entre 1985 et le 30 septembre 2011, de 1 234 cas de VIH et 5 381 séropositifs pour le pays, précise l’AFP. Mais, selon l'avis de nombreux observateurs, ces statistiques sont loin du compte et ne seraient que la partie visible de l'iceberg. Après tout, il n’existe que neuf centres de dépistages gratuits et anonymes dans un pays qui comptait plus de 35 millions d’habitants en 2007. Malgré les efforts de sensibilisation auprès de la population par des associations de malades ou ceux de certains organismes, le sida reste un sujet tabou et de nombreux jeunes contractent la maladie car "l'usage du préservatif n'est pas généralisé et cela reste tabou", indique l’AFP. De nombreux malades arrivent à l'hôpital pour y mourir. Ils cachent leur maladie à leur famille et à la société qui stigmatise le sida. Le traitement des malades avec les médicaments anti-VIH est gratuit, mais comme pour toutes les autres pathologies, il existe des ruptures de médicaments ou de réactifs nécessaires pour le suivi biologique des personnes.