Aline Archimbaud interroge le gouvernement sur le prix du Sovaldi

6 Novembre 2014
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Lors des traditionnelles questions au gouvernement, le 21 octobre dernier, la sénatrice écologiste (EELV) a interpellé le gouvernement quant à l’accès aux nouvelles molécules du traitement de l’hépatite C en raison des prix annoncés. "De nombreuses associations s’inquiètent donc de l’accès équitable à ce traitement et craignent que cela n’entraîne une perte d’espérance de vie, la survenue de complications et d’incapacités liées à la maladie ou encore le recours à des traitements moins coûteux, mais moins efficaces, ce qui est d’autant plus regrettable que l’arrivée de nouveaux traitements beaucoup plus efficaces et dont les effets secondaires sont nettement moindres laisse entrevoir la possibilité d’éradiquer cette épidémie", a rappelé Aline Archimbaud. Alors que les négociations du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) étaient en cours, c’est Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes qui lui a répondu. "Les prix demandés par les laboratoires font peser un risque trop important sur les dépenses d’assurance maladie, qui les prend intégralement en charge, en France comme dans le reste des pays européens", admet la ministre. Cette dernière a ajouté que les négociations sur le prix étaient toujours en cours avec le laboratoire, via le Comité économique des produits de santé (CEPS). Elle a également indiqué qu’un mécanisme de régulation spécifique aux dépenses sur les traitements de l’hépatite C serait intégré au PLFSS : "En cas de dépassement d’un seuil fixé à 450 millions d’euros en 2014 et à 700 millions d’euros en 2015, les laboratoires devront reverser une contribution à l’assurance maladie, calculée notamment en fonction de leur chiffre d’affaires", a encore expliqué Laurence Rossignol. Les laboratoires réclament aujourd’hui près de 60 000 euros par cure de trois mois. Ces nouvelles molécules, prescrites en bithérapie, affichent un taux de guérison de près de 90 %.