Allègement thérapeutique, avec ou sans son médecin ?

4 Février 2014
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Alléger son traitement, s’octroyer une pause dans la semaine sans prise de médicaments ouvre une lueur d’espoir pour de nombreuses personnes vivant avec le VIH. Pour ceux et celles qui l'ont testé, certain-e-s témoignent d'un soulagement, d'une diminution des effets indésirables et d'une qualité de vie améliorée. Pour d'autres ça n'a pas fonctionné et l'allègement n'est juste pas possible. La stratégie Iccarre sera bientôt évaluée à travers un essai ANRS mais en attendant le lancement de cette étude, quelques infectiologues accompagnent celles et ceux qui le désirent dans une stratégie d'allègement, mais pas tous… poussant parfois des personnes à alléger leurs traitements en autonomie, ce qui peut se transformer en échec thérapeutique. Et vous, quelle est votre expérience ? Avez-vous déjà allégé votre traitement ARV et si oui, avec quel suivi ? Avez-vous réussi à embarquer votre médecin dans l’aventure ou naviguez-vous en solo ? Seronet vous propose de répondre à un sondage sur la question et de venir échanger et débattre sur le chat, ce soir, dans le salon thématique en compagnie d’Emilie.

Commentaires

Portrait de Emilie-seronet

De nombreux échanges hier soir, même si nous n'étions pas très nombreux.

Des séronautes venant se renseigner sur l'allègement thérapeutique, d'autres partageant leur expérience. Les bienfaits ressentis sont importants, tant physique que psychologique. "Ca fait du bien de sauter une prise : ce jour là je me sens libérée".

Ce qui ressort du chat est que cette démarche doit être entreprise avec son médecin. L'allègement thérapeutique ne s'improvise pas, il dépend de beaucoup de choses : du bilan, des molécules que l'on prend etc.

Malheureusement, beaucoup de médecins sont encore frileux, poussant parfois les personnes à alléger d'elles-même, à faire de "l'allègement sauvage".

Le dialogue avec le médecin est primordiale.

"Je pense que ce qui est à faire c'est surtout parler au médecin du ressenti, et parfois s'il fait la sourde oreille, on a le droit de demander un avis medical d'un autre spécialiste."

Beaucoup d'espoir repose sur cette nouvelle possibilité et les résultats des protocoles en cours sur le long terme sont attendus avec impatience.