Allègement de traitement : les sénateurs à la question !

9 Octobre 2014
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Le 25 septembre 2014, trois sénateurs — René Beaumont, sénateur UMP de Saône-et-Loire, François-Noël Buffet, sénateur UMP du Rhône et Michel Le Scouarnec, sénateur du groupe communiste — ont déposé, chacun, une question écrite à la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Curiosité, elles concernent un sujet unique en matière de VIH, ce n’est pourtant pas les sujets qui manquent dans le domaine, celui de l’allègement de traitement. Disons plutôt que les trois questions portent sur le protocole ICCARRE, qu’elles dressent un portrait assez élogieux de Jacques Leibowitch tout en oscillant entre justesse et approximation. Du coup, ce qui ressemble au résultat d’une campagne de lobbying politique poussée… sonne parfois bizarrement, parfois très juste. Par exemple, le sénateur Michel Le Scouarnec (Question écrite n° 13111) parle d’un essai thérapeutique qui n’aurait ni "financement", ni "soutien des institutions" et qui "malgré la preuve de son efficacité", connaît le risque de disparaître. L’interview accordée par Seronet par le professeur Perronne et le docteur Pierre de Truchis montre qu’il y a une étude en cours, baptisée "4D", financée par l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales et qu’un de ses objectifs est bel et bien de valider ou pas l’hypothèse du docteur Jacques Leibotwitch. Michel Le Scouarnec demande aussi à la ministre s’il est "envisageable que l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé mette en place une autorisation temporaire d'utilisation qui permettrait alors au plus grand nombre de malades d'alléger leurs thérapies et, ainsi, de leur redonner une meilleure qualité de vie". Le sénateur René Beaumont (Question écrite n° 13138) avance qu’en "diminuant les contraintes et les effets secondaires des traitements, cette avancée thérapeutique a la potentialité d'augmenter la qualité et l'espérance de vie des patients. "Il explique aussi que le "bilan financier de l'expérimentation d'ICCARRE, présentant sur dix ans une économie de quelque 3 millions d'euros pour la sécurité sociale, répond rigoureusement aux exigences de la conjoncture". De son côté, François-Noël Buffet (Question écrite n° 13150) y va un peu fort puisqu’il note que : "Malgré la preuve de son efficacité, le protocole "ICCARRE" peine à se faire appliquer dans les établissements de santé". François-Noël Buffet avance que ce "traitement comporte (…) de nombreux avantages : il allège les traitements anti-VIH sans aucune perte d'efficacité et pourrait permettre une économie de 250 millions à 500 millions d'euros à l'assurance maladie s'il était généralisé". Le sénateur "souhaiterait savoir quelles mesures le Gouvernement entend mettre en œuvre afin de rendre plus accessible ce traitement à tous les séropositifs qui souhaiteraient en bénéficier". Le gouvernement a plusieurs mois pour répondre par écrit : les réponses seront publiées au "Journal officiel".