Allègement thérapeutique : stratégies à l'essai

21 Août 2009
6 718 lectures
Notez l'article : 
0
 
booster_v.png

Quel est l'intérêt de l'allègement d’un traitement anti-VIH puissant chez des personnes en trithérapie classique depuis plusieurs mois ? C'est ce que plusieurs études ont évalué. La première stratégie testée évaluait un traitement en monothérapie. Celui-ci était composé d’une antiprotéase, le darunavir ((Prezista), bosté avec du ritonavir (Norvir). Cette étude indique qu’il peut être envisageable d’alléger le traitement, mais les résultats ne permettent pas pour autant d'en faire une recommandation de prise en charge courante. Pour être plus précis, après un an d’allègement de traitement, 92 % des personnes étaient encore indétectables alors que ce chiffre est de 99 % pour les  personnes qui ont maintenu une trithérapie complète.

L’autre étude consistait à utiliser une antiprotéase mais cette fois non boostée (atazanavir) en comparaison avec la même molécule mais boostée par du ritonavir. Après quarante-huit semaines de traitement, l’étude a montré que 86 % des personnes qui prenaient l’atazanavir non boosté avaient une charge virale indétectable contre 81 % des personnes qui prenaient l’atazanavir boosté. Il est important de noter que ces stratégies d’allègement étaient proposées à des personnes pour lesquelles les  trithérapies sont efficaces (c'est-à-dire avec une charge virale inférieure à 50 copies/ml depuis de nombreux mois). Ces résultats ont été fournis lors de la conférence IAS de juillet dernier.