Allo DC-SIGN ? Le transfert est reporté

23 Mars 2010
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Une nouvelle molécule est capable d’éviter le transfert du VIH vers les lymphocytes T4 ! C'est ce qu'un étude récente vient de démontrer. Tout part des cellules dendritiques. Celle-ci sont des cellules ‘sentinelles’ du système immunitaire, qui ont pour rôle essentiel de ‘capturer’, au niveau des couches superficielles de la peau et des muqueuses, les germes étrangers, avant de les transporter à l’intérieur du corps pour les présenter aux lymphocytes T4 et déclencher ainsi une réaction immunitaire. C’est ce qui se produit notamment dans le cas d’une contamination par le VIH par voie muqueuse, et qui permet au virus de passer à l’intérieur des lymphocytes T4, de s’y installer et de détourner leur machinerie pour s’y reproduire.Si les cellules dendritiques arrivent à ‘attraper’ les microbes, c’est grâce à un récepteur (du nom de DC-SIGN), qui se trouve à leur surface. Le DC-SIGN est donc impliqué dans les tous premiers stades de l’infection par le VIH, ce qui en fait une cible thérapeutique de choix étudiées depuis un certain temps.
 
Une équipe de chercheurs français (de l’institut biologique structurale Jean Pierre Ebel), en collaboration avec des confrères européens, vient de mettre au point un composé capable d’inhiber le transfert du VIH vers les lymphocytes T4, en saturant justement le récepteur DC-SIGN à la surface des cellules dendritiques et en l’empêchant ‘d’attraper’ le virus.
Vu que ce récepteur intervient dans la capture d’autres microbes que le VIH, l’utilisation de cette nouvelle molécule pourra être envisagée dans d’autres pathologies : hépatite C,  grippe, tuberculose …
 
Même si ce composé s’est avéré pour le moment peu toxique pour les cellules et assez facile à produire en laboratoire, il reste cependant plusieurs étapes à franchir avant de pouvoir lui trouver des applications pratiques en tant que médicament. En effet, les chercheurs doivent maintenant trouver des financeurs pour continuer leur recherche, vérifier la toxicité chez l’animal avant de passer aux études de la toxicité, des dosages, de la tolérance et de l’efficacité de cette molécule chez les humains. Beaucoup d’obstacles restent donc à franchir avant d’aboutir à une application concrète dans la vie des personnes.

 

Commentaires

Portrait de altelia

mais même si pas maintenant, super nouvelle quand même!