AME : nouvelle passe d’armes entre UMP et gouvernement

9 Novembre 2014
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Et voilà, c’est reparti. Le député UMP Claude Goasguen prétend qu’il existe une sous-évaluation du budget prévu en 2015 pour l'aide médicale d'État (AME) dédiée aux étrangers sans papiers, qu'il chiffre à plus d'1 milliard d'euros et non 677 millions comme programmé par le gouvernement. L'AME est "désormais ingérable financièrement et il est grand temps que la France s'aligne sur les dispositions générales en Europe qui limitent les soins aux urgences, à la prophylaxie et aux mineurs en situation régulière", estime dans un communiqué le député-maire du XVIe arrondissement de Paris, qui est rapporteur spécial sur ces crédits. Ce n’est pas la première charge de ce parlementaire contre l’AME. Le projet de budget de l'Etat pour 2015, en cours d'examen par le Parlement, prévoit une enveloppe de 677,5 millions d'euros pour l'AME, soit une hausse de 12 % par rapport à 2014. Dans son rapport, le député UMP s'étonne que, dans un "contexte très fortement contraint pour les finances publiques, et en présence d'un affichage politique ambitieux en matière de maîtrise des dépenses publiques, le gouvernement ne cible pas ses efforts sur un dispositif comme l'AME". Fin octobre, la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine avait défendu dans l'hémicycle l'Aide médicale d'État, qui est "à la fois une exigence de solidarité et de santé publique", en raison d'un risque pour l'ensemble de la population d'une absence de soins aux sans papiers. Elle a aussi régulièrement souligné que les dépenses sont en hausse en corrélation avec l'augmentation du nombre de bénéficiaires. Au 31 décembre 2013, le nombre de bénéficiaires s'élevait à quelque 282 000, contre près de 216 000 en 2009, soit une hausse de 30 % en quatre ans, selon le rapport de Claude Goasguen.

Commentaires

Portrait de frabro

C'est le fond de commerce de la droite, surtout lorsqu'elle court après l'extrême droite : faire croire que les étrangers sont la cause de tous les maux et qu'ils coûtent cher à la "nation"...

Et ceci au mépris des évidences de santé publique...

Le pire, c'est qu'une majorité de "français" va approuver...