Anneau vaginal à la dapivirine

24 Août 2020
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L'Agence européenne des médicaments (EMA) a émis vendredi 24 juillet un avis positif, pour les pays hors UE, sur un anneau vaginal imprégné de dapivirine, un antirétroviral, utilisé pour réduire le risque d'infection par le VIH, pour les femmes exposées à un risque élevé de contracter le virus. L’anneau qui se place dans le vagin et doit être changé tous les mois, libère progressivement la molécule (dapivirine). L'avis de l'EMA a été effectué dans le cadre d'une procédure lui permettant d'évaluer des médicaments destinés aux pays en dehors de l'Union européenne, mais répondant aux mêmes normes que ceux employés par les citoyens-nes européens-nes, a précisé l'agence européenne basée à Amsterdam. Cet avis concerne donc les pays hors UE les plus durement touchés par le virus, notamment en Afrique subsaharienne, où « les femmes sont particulièrement vulnérables à l'exposition au VIH », a-t-elle expliqué l’EMA, citée par l’AFP. Inspiré des anneaux utilisés pour la contraception, l'anneau « est une option de prévention de l'infection par le VIH que les femmes peuvent contrôler et utiliser discrètement au cas où elles ne pourraient pas utiliser ou n'auraient pas accès » à la Prep par voie orale, proposée aux populations plus exposées au risque d’infection, a indiqué l'EMA. Selon l'agence, qui a travaillé "en étroite collaboration" avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), un essai clinique réalisé sur près de 2 000 femmes a établi que l'anneau vaginal à la dapivirine permet de réduire de 35 % le risque de séroconversion ; ce qui n’est pas un chiffre très élevé, mais qui a néanmoins un intérêt à l’échelle d’une population dans un pays où la prévalence est très élevée. Des résultats (essai MTN-020 Aspire) sur cet outil avaient déjà été présentés en 2016 à l’occasion de la conférence mondiale sur le sida de Durban (Afrique du sud) et la conférence scientifique Croi (même année).