AP-HP : baliser la reprise d'activité

3 Mai 2020
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La baisse d'activité dans les services d'hospitalisation hors Covid-19 inquiète très fortement l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le CHU francilien a déjà alerté sur les conséquences du renoncement aux soins, pendant le confinement. Il va plus loin en publiant des recommandations pour « accompagner les établissements dans la reprise progressive de l'activité non Covid-19 », indique le Quotidien du Médecin (23 avril). Du 15 au 30 mars dernier, « le nombre d'appendicites prises en charge par cœlioscopie a diminué de 35 % par rapport à la même période en 2019 », indique l'AP-HP. « Au 14 avril, le nombre d'accidents cardio-vasculaires accueillis dans les services d'urgence est inférieur de 15 % sur les sept derniers jours par rapport à la même période l'an dernier ; celui des cas de colique néphrétique de 23 % », précise le CHU francilien. Aux urgences, la fréquentation a chuté de 45 % pour les adultes et de 70 % dans les services pédiatriques depuis la mi-mars, note l'établissement. On assiste même à une baisse des appels au SAMU (non liés au coronavirus) de 8 %, depuis la mi-mars par rapport à l'an dernier. La baisse de fréquentation est notable dans les services de prise en charge des cancers. C'est dans ce contexte que l'AP-HP publie une liste de recommandations à destination de ses établissements pour organiser le parcours des patients et baliser la reprise d'activité non Covid-19. « L'AP-HP préconise sans surprise la distanciation physique tout au long du parcours hospitalier pour les patients (aménagement des salles d'attente, fauteuils espacés en hôpital de jour, etc.), couplée à une formation à l'usage des produits hydroalcooliques et au port du masque chirurgical », indique le Quotidien du Médecin. De leur côté, inquiètes du recul de certains soins essentiels, les fédérations hospitalières (FHF, FHP, Fehap, Unicancer) ainsi que France Assos Santé et l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS, libéraux) ont publié — fait rare — un communiqué commun dans lequel elles exhortent les malades à « ne pas renoncer aux soins », notamment pour la prise en charge des pathologies chroniques et des soins urgents.