AP-HP : une tête tombe

16 Juillet 2010
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Et voilà, cerise sur le gâteau de l'AP-HP… Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris à la Santé, a été évincé, début juillet, de la présidence de l’Assistance publique/Hôpitaux de Paris (AP-HP). C'est un véritable coup de théâtre qui voit donc un politique (adjoint au maire et médecin, Jean-Marie Le Guen est aussi député PS) remplacé par un haut fonctionnaire Raoul Briet, ancien collaborateur de François Fillon et de Nicolas Sarkozy. Jusqu'à présent, l'AP-HP a toujours été présidée par un élu. Cette éviction a été rendue possible par la loi Bachelot qui a remplacé le conseil d’administration de l'AP-HP par un conseil de surveillance. Ce dernier peut désormais être présidé par une personnalité qualifiée, ce qui est le cas de Raoul Briet. Conseiller à la Cour des comptes et membre de la Haute Autorité de santé (HAS), Raoul Briet  a été élu par 8 voix contre 7 à Jean-Marie Le Guen, président sortant, pour cinq ans… Largement assez pour faciliter, les restructurations en cours dans les 37 hôpitaux de l’AP-HP. Comme le fait remarquer Jean-Marie Le Guen dans un interview au Parisien (juillet 2010) : "L’Assistance publique sera le seul grand hôpital de France dont le président du conseil de surveillance n’est pas un élu. C’est clairement une reprise en main du ministère de la Santé."