AP/HP : encore des postes menacés

Trop, c'est trop. C'est ce que laisse entendre le professeur Pierre Coriat, un des principaux responsables de l'Assistance publique/Hôpitaux de Paris (AP-HP). Pierre Coriat préside la commission médicale d'établissement de l'AP-HP. Ce dernier a menacé (15 novembre) de démissionner si un plan de suppression de 1 150 postes en 2010 n'était pas revu. "Si on supprime 1 000 emplois soignants non-médicaux et 150 postes de médecins, cela va nuire à la qualité des soins" a expliqué Pierre Coriat au Parisien Aujourd'hui en France. Selon lui : "Le projet actuel risque de casser l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris. Pour calculer le budget de l'hôpital, le ministère de la Santé a sous-estimé notre activité". En fait, Pierre Coriat craint qu'une baisse des effectifs se traduise par moins d'actes donc moins d'activité. Une baisse d'activité qui conduirait alors le ministère de la Santé à demander d'autres suppressions de postes. Bref, le cercle vicieux. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot n'a pas nié l'existence du plan de suppression de postes, mais elle a expliqué (15 novembre) devant le Sénat qu'il ne s'agissait que "d'un scénario parmi d'autres" et que le nombre de suppressions de postes serait fixé définitivement "au début de l'année prochaine".