Arrêt cardiaque : ne pas négliger les signes d’alerte !

23 Janvier 2016
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Plus de la moitié des personnes qui meurent subitement d’un arrêt cardiaque auraient des signes avant-coureurs. C’est ce que rapporte une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) menée par Eloi Marijon, chercheur et cardiologue (Unité Inserm 970 / AP-HP hôpital européen Georges Pompidou). "Chaque année, environ 50 000 Français décèdent prématurément d’un arrêt cardiaque. Soit environ un arrêt cardiaque toutes les dix minutes (…) Après 45 ans, ce sont le plus souvent les maladies coronaires qui vont provoquer un infarctus du myocarde, lequel, dans certains cas, entraînera l’arrêt cardiaque. En France, seuls 5 à 7 % des victimes d’arrêt cardiaque survivent", explique un communiqué de l’Inserm. Ces arrêts sont vécus comme une fatalité, laissant penser que rien ne peut prédire à court terme leur risque, explique l’institut. Or, les travaux de l’équipe du docteur Eloi Marijon, publiés la revue Annals of Internal Medicine, indiquent que : "Plus de la moitié des patients qui meurent subitement auraient des signes avant-coureurs, ce qui laisserait largement le temps d’intervenir". Les chercheurs ont étudié ce qui s’était passé dans les quatre semaines précédant la survenue d’un arrêt cardiaque chez 839 hommes et femmes victimes de mort subite. La douleur dans la poitrine était le symptôme le plus fréquent. Les autres signes d’alerte étaient l’essoufflement d’effort et les pertes de connaissance. "Jusqu’à présent, la prévention de la mort subite est basée essentiellement sur la prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaires et l’implantation de défibrillateurs chez les patients les plus à risque", rappelle l’Inserm. Cela ne suffit plus et d’autres approches doivent être menées pour que les personnes concernées consultent aux premiers signes d’alerte.