Arrêt des poursuites contre Buzyn

29 Janvier 2023
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La justice française a annulé vendredi 20 janvier les poursuites engagées contre l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn pour mise en danger de la vie d’autrui dans l’enquête sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 par le gouvernement, explique l’AFP. La Cour de cassation, plus haute instance judiciaire française, a, en effet, mis fin à la mise en examen de l’ex-ministre, en avançant que « le délit de mise en danger d’autrui ne peut être reproché à une personne que si une loi ou un règlement lui impose une obligation particulière de prudence ou de sécurité », ce qui n’est pas le cas dans cette affaire. Ministre de la Santé entre mai 2017 et février 2020, Agnès Buzyn avait contesté sa mise en examen par la Cour de justice de la République (CJR) en septembre 2021. L’ancienne ministre s’est toujours défendue de ne pas avoir agi lorsque l’épidémie de coronavirus est apparue en Chine et s’est progressivement propagée en Europe. « Non seulement, j’avais vu mais prévenu. J’ai été, de très loin en Europe, la ministre la plus alerte. Mais tout le monde s’en foutait », selon des propos rapportés, en octobre dernier, par le quotidien Le Monde qui s’était procuré « un journal rédigé par l’ex-ministre » de fin 2019 à l’été 2021. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a, lui, été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, à l’issue d’une audition à la CJR en octobre 2022. Les magistrats de la CJR enquêtent depuis le 7 juillet 2020 sur la gestion gouvernementale de la crise après avoir reçu plusieurs plaintes dénonçant notamment le manque d’équipements de protection pour les soignants et la population, ou encore les errements sur la nécessité ou non de porter des masques.