Arrêter de fumer : d’un coup ou progressivement ?

5 Mai 2011
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La revue médicale indépendante "Prescrire" a analysé rigoureusement différentes méthodes d’arrêt du tabac. En comparant notamment chez des personnes motivées pour arrêter de fumer, l'abstinence à six mois. Le nombre de personnes n’ayant pas repris à six mois est similaire, que l'arrêt du tabac ait été immédiat ou progressif sur quelques semaines. Dans la réussite d'un sevrage tabagique, la motivation et le soutien psychologique jouent un rôle essentiel. Les substituts nicotiniques (patchs, gommes, inhalateurs, etc.) augmentent modestement le taux de succès. Un groupe du Réseau Cochrane  (une organisation dont l’objectif est de contribuer à l'amélioration de la qualité des soins prodigués à la population) a recensé dix essais randomisés comparant l'efficacité d'un arrêt brutal du tabac à celle d'un arrêt progressif chez des fumeurs motivés. "Ces essais, réalisés aux Etats-Unis  et en Europe, ont inclus 3 760 patients, âgés en moyenne de 43 ans, et fumant en moyenne vingt-cinq cigarettes par jour. Les patients inclus dans les groupes "arrêt progressif du tabac" visaient à arrêter complètement de fumer en quelques semaines. Un soutien psychologique sous forme d'auto-support ou d'entretiens répétés éventuellement par téléphone a été proposé à tous les patients. Dans trois essais, les patients ont utilisé des substituts nicotiniques". Au final, après six mois, environ 10% des personnes n’avaient pas repris le tabac. Le nombre d’arrêts étaient équivalent, que les personnes motivées aient arrêté d’un coup ou progressivement.