AstraZeneca : l’Europe se braque

12 Avril 2021
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Le laboratoire pharmaceutique suédo-britannique AstraZeneca va, de nouveau, avoir du retard sur la moitié de ses livraisons de vaccins contre la Covid-19, qui étaient prévues dans la semaine du 12 avril dans l’Union européenne, a annoncé (9 avril) un porte-parole de la firme. « Nous avons communiqué à la Commission européenne et aux États membres la semaine dernière qu’un des deux lots (de vaccin) pour livraison cette semaine aurait besoin d’être testé et serait livré bientôt », a commenté ce porte-parole. « AstraZeneca reste sur la bonne voie pour respecter ses plans de livraison pour le deuxième trimestre », a précisé le porte-parole dans un email. D’après le Financial Times, le groupe pharmaceutique prévoit désormais de livrer 1,3 million de doses aux 27 États membres plus l’Islande et la Norvège contre 2,6 millions qui étaient prévus pour cette semaine. Les retards de livraison sont un problème récurrent et ont engendré des frictions entre l’UE, le laboratoire pharmaceutique, et le Royaume-Uni. Des frictions qui semblent laisser de marbre le labo pharmaceutique. Ainsi, AstraZeneca n'a pas encore répondu à la mise en demeure que lui a adressée l'Union européenne au sujet des retards de livraison de son vaccin, indiquait (11 avril) le quotidien italien Corriere della Sera, précisant que le groupe pharmaceutique anglo-suédois n'a pas respecté le délai de réponse prévu au contrat. « AstraZeneca a enfreint et continue d'enfreindre ses obligations contractuelles sur la production et la livraison des 300 millions de doses initiales prévues pour l'Europe », a déclaré Sandra Gallina, directrice de la Santé et de la sécurité alimentaire de l'UE, dans une lettre au groupe datée du 19 mars que le quotidien a pu consulter. L'article précise que Bruxelles a demandé à AstraZeneca de « remédier aux ruptures importantes du contrat dans un délai de 20 jours après cette lettre », mais que ce délai a expiré il y a deux jours sans réaction du laboratoire. Le contrat entre l'UE et le groupe pharmaceutique, qui est public, indique qu’en cas de désaccord, les parties doivent, dans un premier temps, notifier le problème par lettre puis, après 20 jours, elles « doivent se réunir pour tenter de résoudre le différend par le biais de négociations de bonne foi ».