AstraZeneca : un intervalle long améliore l’efficacité

8 Juillet 2021
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Un intervalle de plusieurs mois entre la première et la deuxième dose de vaccin AstraZeneca/Oxford améliore la protection contre la Covid-19 indiquent les résultats d’une étude publiée lundi 28 juin par l’université d’Oxford. Cette dernière y voit un élément « rassurant » pour les pays ayant des problèmes d’approvisionnement, indique l’AFP. Les chercheurs-ses ont montré que, loin de nuire à l’efficacité du vaccin, un intervalle allant jusqu’à 45 semaines entre les deux doses améliorait la réponse immunitaire face au virus. « Cela devrait être une nouvelle rassurante pour les pays disposant d’un moindre approvisionnement en vaccins, qui pourraient s’inquiéter des retards dans l’approvisionnement de deuxième doses à leurs populations. Il y a une excellente réponse à une deuxième dose, même après un délai de dix mois par rapport à la première », a commenté le professeur Andrew Pollard, directeur de l’Oxford Vaccine Group qui a développé le vaccin avec le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca. En février, une étude de l’université d’Oxford publiée dans The Lancet avait déjà indiqué que l’efficacité du vaccin était plus grande avec un intervalle de trois mois entre les doses (81 %), qu’après un intervalle de six semaines (55 %).  Dans leur étude publiée le 28 juin, les chercheurs-ses ont aussi montré qu’une troisième dose injectée plus de six mois après la deuxième entraîne une « augmentation importante » des anticorps et provoque une « forte hausse » de la réponse immunitaire contre le Covid-19, y compris contre les variants. « On ne sait pas si des injections de rappel seront nécessaires en raison de la diminution de l’immunité ou pour augmenter l’immunité contre les variants préoccupants », a déclaré Teresa Lambe, autrice principale de ces études. La scientifique relève que les recherches montrent qu’une troisième dose de vaccin « est bien tolérée et augmente considérablement la réponse en anticorps. C’est une nouvelle très encourageante, si nous devions constater qu’une troisième dose est nécessaire ». Les chercheurs-ses relèvent  également que le vaccin a eu « moins de cas d’effets indésirables après les deuxième et troisième doses qu’après les premières ». Dans une autre étude publiée lundi 28 juin, l’université d’Oxford indique qu’un schéma vaccinal mixte combinant une dose de vaccin AstraZeneca/Oxford (technique de l’adénovirus) et une dose de vaccin Pfizer/BioNTech (technique de l’ARN messager) injectées à quatre semaines d’intervalles « génère une forte réponse immunitaire » contre laCovid-19. L’efficacité varie selon l’ordre d’immunisation, indique cette étude, une dose d’AstraZeneca/Oxford suivie d’une dose de Pfizer/BioNTech générant une « meilleure réponse immunitaire » que l’inverse.