Autotests VIH : c’est aussi une question de chercheurs

25 Septembre 2015
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Après les Etats-Unis en 2012 et le Royaume-Uni en 2015, la France dispose, depuis le 15 septembre dernier, de l'autotest VIH. Dans un communiqué (14 septembre), l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) rappelle que la "recherche a joué un rôle majeur dans toutes les étapes qui ont précédé l’autorisation de ce nouvel outil de dépistage" sur l’acceptation, les recommandations de bonne pratique en population générale et pour les groupes les plus exposés au risque de VIH sida. Et l’ANRS d’expliquer que les "chercheurs vont maintenant accompagner la mise à disposition de l'autotest VIH en en évaluant l'usage parmi ses utilisateurs". Ce travail sera notamment conduit par Tim Greacen (Etablissement public de santé Maison blanche, Paris) qui a coordonné les recherches (financées par l’ANRS) en amont de la mise en place des autotests. Par exemple, l’étude ANRS Webtest réalisée en 2009 par Tim Greacen, qui a questionné 9 000 hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes recrutés sur Internet sur leur connaissance de l'existence de l'autotest, non autorisé à l'époque, et sur leur utilisation éventuelle. 30 % connaissaient son existence, mais seulement 82 se l'étaient procuré et 69 l'avaient utilisé. Cette première étude avait révélé que l'autotest, puisqu'il semblait bien accepté, pourrait potentiellement permettre d'atteindre une population très exposée au VIH et y augmenter le recours au dépistage.