Ayrault pressé de lancer une "politique globale de lutte contre la prostitution"

3 Octobre 2013
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Quatre responsables nationales du PS et une soixantaine de secrétaires fédéraux aux droits des femmes demandent, dans une lettre au Premier ministre, "de mettre en place une politique globale de lutte contre la prostitution" et d'appuyer une proposition de loi en ce sens. C’est une nouvelle étape du travail de préparation de l’opinion publique à la future loi attendue cet automne. "Le temps est venu d'avoir le courage de mettre en place une politique globale de lutte contre la prostitution", écrivent ces responsables dans cette lettre, dont l'AFP a eu connaissance (27 septembre). Selon eux, les 40 recommandations du rapport de la députée Maud Olivier "répondent à cet objectif". "Nous souhaitons qu'il se traduise le plus tôt possible par le dépôt d'une proposition de loi qui allie les quatre volets du projet abolitionniste", ajoutent-ils. Les quatre volets sont "mieux lutter contre les réseaux de traite et le proxénétisme, accompagner globalement les personnes prostituées (notamment en les aidant à sortir de la prostitution), renforcer l'éducation à la sexualité et la prévention, inverser la charge pénale en responsabilisant les clients et pénalisant l'achat d'actes sexuels", selon ces responsables. "Ce projet abolitionniste est celui du Parti socialiste depuis de très nombreuses années. Il fait écho aux valeurs fondamentales du socialisme : émancipation de la personne humaine, lutte contre le marché tout puissant, féminisme", font-ils valoir. A ce stade le groupe socialiste à l'Assemblée n'a pas encore décidé s'il déposait cette proposition de loi ou pas. La lettre à Jean-Marc Ayrault est notamment signée de Laurence Rossignol, l'une des porte-parole du PS, d'Adeline Hazan, secrétaire nationale du PS aux droits des femmes, de Mine Günbay, son adjointe et de Caroline De Haas, secrétaire nationale adjointe aux institutions (ancienne du cabinet de la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem).