Baisse des actes anti-LGBT en France ?

17 Mai 2021
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L’année 2020 a été marquée par le contexte exceptionnel de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et notamment par deux longues périodes de confinement. Manifestement, cela semble avoir eu un impact sur les actes anti-LGBT. Les services de police nationale et de gendarmerie nationale ont enregistré en France métropolitaine : 1 590 victimes de crimes ou délits « anti-LGBT », indique un communiqué du ministère de l’Intérieur. Par rapport à 2019, le nombre de victimes d'actes criminels ou délictuels « anti-LGBT » enregistrées a diminué de 15 %, après une hausse de 36 % entre 2018 et 2019, note le ministère. En outre, 1 380 contraventions ont été enregistrées en 2020, en France métropolitaine par les services de sécurité en raison de l'orientation sexuelle réelle ou supposée de la victime, chiffre en hausse de 14 % sur un an, après +27 % en 2019. Un peu moins de trois victimes de crimes ou délits anti-LGBT sur quatre sont des hommes. Les victimes sont majoritairement des jeunes : 60 % sont âgées de moins de 35 ans (contre 62 % en 2019). Six victimes sur dix sont enregistrées dans des agglomérations de 200 000 habitants-es et plus, proportion stable par rapport à 2019. Près de la moitié des crimes ou délits anti-LGBT sont commis dans des lieux publics. Néanmoins, en raison des périodes de confinement, davantage de victimes ont subi les faits dans une habitation individuelle ou collective en 2020. Le dépôt de plainte est une démarche très peu effectuée par les victimes. Ainsi, environ 20 % des victimes de menaces ou violences anti-LGBT et seulement 5 % des victimes d'injures anti-LGBT déclarent avoir porté plainte en moyenne sur la période 2012-2018, selon l'enquête Cadre de vie et sécurité.