Biden pro IVG

Le président américain Joe Biden a assuré (1er décembre) qu’il « continuait » à soutenir la jurisprudence « Roe vs. Wade », qui fonde le droit à l’avortement aux États-Unis et dont l’avenir est suspendu à une décision de la Cour suprême, indique l’AFP. « Je n’ai rien vu du débat aujourd’hui », a dit Joe Biden, interrogé sur l’audience qui s’est déroulée un peu plus tôt à la plus haute juridiction américaine. « Je soutiens Roe vs. Wade, je pense que c’est la position la plus rationnelle, et je continue à la soutenir », a-t-il ajouté. Une majorité des juges de la Cour suprême des États-Unis a semblé (1^er décembre) tentée de modifier le cadre légal qui, depuis près de 50 ans, garantit le droit des Américaines à avorter, soit en le restreignant, soit en l’annulant purement et simplement. Les neuf sages, dont six conservateurs-rices, ont examiné pendant deux heures une loi du Mississippi qui interdit d’avorter après 15 semaines de grossesse. La porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a indiqué que selon le président, « la loi du Mississippi violait ouvertement les droits constitutionnels des femmes à avoir des avortements en toute légalité et en toute sécurité ». Il s’agit là d’une « grave menace aux droits fondamentaux des femmes », a-t-elle ajouté. Le président « s’est engagé à travailler avec le Congrès pour codifier ce droit constitutionnel à un avortement légal et sûr », a-t-elle rappelé.  Le droit à l’avortement aux Etats-Unis n’est pas garanti par une loi fédérale, mais repose sur la jurisprudence, en l’occurrence sur un arrêt historique de la Cour suprême, « Roe vs. Wade » de 1973. Dans cet arrêt, elle a estimé que la Constitution garantissait le droit des femmes à avorter et que les États ne pouvaient pas les en priver. En 1992, elle a précisé que ce droit était valable tant que le fœtus n’est pas « viable », soit vers 22 à 24 semaines de grossesse.