Bientôt moins de médecins généralistes que de spécialistes

19 Juin 2014
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Les médecins généralistes sont de moins en moins nombreux en France, contrairement aux spécialistes (hormis les chirurgiens) qui pourraient même les dépasser d'ici 2020, d'après les chiffres dévoilés (5 juin) par le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom). Au 1er janvier 2014, le Cnom recensait 198 760 médecins dits en "activité régulière", c'est-à-dire exerçant au même endroit, hors remplaçants ou temporairement sans activité. En légère baisse de 0,3 % par rapport à 2013, ce chiffre vient confirmer la stabilisation des effectifs qui, selon le Cnom, devraient stagner jusqu'en 2020, détaille l’AFP. La baisse des médecins généralistes s'est accentuée, atteignant - 6,5 % de 2007 à 2014, alors que leurs confrères spécialisés dans d'autres disciplines (hors chirurgie) ont connu une augmentation de + 6,1 % sur la même période (+ 6,7 % pour la chirurgie). Cette tendance "troublante" va à l'encontre de la politique menée par le gouvernement, qui "tend à rendre prioritaire la médecine de premier recours" (premier praticien auquel le patient a accès), selon le président de l'Ordre, Patrick Bouet, et ce d'autant plus qu'elle devrait perdurer. Ainsi, si l'on compte actuellement 90 630 médecins généralistes pour 84 335 spécialistes (hors chirurgiens), le rapport devrait s'inverser d'ici 2020, avec 88 158 spécialistes pour 86 203 médecins généralistes, selon les prévisions du Conseil. Aucune région métropolitaine n'est épargnée par cette baisse, à l'exception des Pays de la Loire, où le nombre de généralistes est en hausse par rapport à 2007. A l'inverse, toutes les régions ont enregistré une hausse du nombre de spécialistes, de 0,6 % pour la Corse à 13,2 % pour le Nord-Pas-de-Calais. En perdant 21,4 % de ses médecins généralistes de 2007 à 2014, Paris est la plus touchée, devant l'Aisne (- 18,1 %), la Nièvre et le Val-de-Marne (- 17,9 %).