Bostwana : Mogae devient pro gay !

2 Novembre 2011
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En mars 2011, une polémique s’est ouverte au Bostwana concernant les droits des minorités. Deux structures LGBT et de défense des droits, Legabibo et Bonela, décident alors de remettre en cause la constitutionnalité de l'article 164 du code pénal, un article utilisé pour condamner les homosexuels. Une action en justice est lancée devant la Haute cour de justice afin d’abroger la disposition homophobe qui sanctionne "la connaissance charnelle contre-nature" d’une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison. On en était resté là jusqu’à la récente déclaration de Festus Mogae, ancien président du Bostwana. Ce dernier a expliqué lors d’une interview à la BBC que le Bostwana devait décriminaliser l’homosexualité et la prostitution pour lutter efficacement contre l’épidémie de VIH/sida. L’ancien président dirige aujourd’hui l’instance gouvernementale chargé de la lutte contre le sida. Il affirme qu’il est "difficile de promouvoir le safer sexe alors que ces deux pratiques [homosexualité et prostitution] sont illégales". Il a aussi appelé à la distribution de préservatifs dans les prisons. Cette position est d’autant plus forte que Festus Mogae n’a pas toujours été sur cette ligne. En mars 2011, il expliquait ainsi dans un débat avoir privilégié sa carrière et ses fonctions présidentielles au détriment des droits des minorités sexuelles. "Je ne pouvais pas changer la loi sans donner un coup de pied dans la fourmilière. Je n’étais pas prêt à perdre une élection au nom de la défense des homosexuels […]. La majorité des Botswanais sont toujours opposés à l’homosexualité, donc je devais les convaincre avant de changer la loi unilatéralement […]. J’avais tout de même demandé à la police de s’abstenir d’arrêter ou de harceler des gays", expliquait-il alors, cité par le site SlateAfrique.