Brigitte Macron porte plainte

23 Février 2022
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Brigitte Macron a saisi la justice au civil et au pénal contre deux femmes ayant propagé sur Internet de fausses nouvelles prétendant qu’elle est une femme transgenre, indique l’AFP. Sur le volet civil, une première audience a été fixée au 15 juin au tribunal de Paris, a précisé une source judiciaire à l’AFP. Les deux femmes assignées par Brigitte Macron se présentent l’une comme une « médium » et l’autre, qui a été un des principaux relais de cette fausse nouvelle, comme une « journaliste indépendante ». Elles avaient diffusé sur la chaîne YouTube de la « médium », le 10 décembre, des photos de la première dame et de sa famille. Les trois enfants de Brigitte Macron ainsi que son frère Jean-Michel Trogneux se sont joints à cette assignation notamment pour des faits d’atteinte à la vie privée, atteinte au droit de la personnalité, violation du droit à l’image, selon l’avocat. Brigitte Macron et son frère ont également porté plainte avec constitution de partie civile, fin janvier, pour diffamation, visant à obtenir cette fois un procès pénal dans ce dossier, a indiqué Me Ennochi, l’avocat de Brigitte Macron. Depuis plusieurs mois, des messages essaiment sur les réseaux sociaux pour clamer que Brigitte Macron, née Trogneux, serait en réalité une femme transgenre dont le prénom de naissance était Jean-Michel. Un vaste complot serait à l’œuvre pour masquer ce changement d’état civil, à en croire cette fausse information qui s’est également déclinée en accusations, plus graves, de pédocriminalité portées contre la Première dame. Cette accusation, qui circulait d’abord à bas bruit, a connu un écho plus important à partir de la mi-octobre avec sa reprise dans une revue d’extrême droite, dans un article signé par l’une des deux femmes visées par les actions en justice. Cette fausse information a encore gagné en popularité en décembre, alors que la campagne présidentielle commençait à s’agiter. Ce n’est pas la première fois que le couple Macron est visé par des rumeurs concernant l’identité de genre et l’orientation sexuelle. Au moment de la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait dû démentir des allégations sur sa prétendue homosexualité. Plusieurs femmes politiques ont déjà fait les frais d’infox à caractère transphobe, comme l’ex-Première dame des États-Unis Michelle Obama, l’actuelle vice-présidente américaine Kamala Harris ou la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.