Bruno Spire : le sida, c’est politique

13 Avril 2012
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"Trente ans après et qu'on le veuille ou non, le sida reste une maladie politique". L’affirmation est de Bruno Spire, le président de AIDES, qui en fait l’axe principal de la tribune qu’il a publié (1er avril) sur le site du "Huffington Post" (édition française). Pour Bruno Spire, il est d’autant plus nécessaire de le crier lorsqu’on est, comme c’est le cas aujourd’hui, dans un contexte électoral. "Y a-t-il meilleur moment qu'une élection présidentielle pour mettre enfin ce débat [celui de la réponse au sida] sur la table ?", interroge le président de AIDES. La tribune est efficace et ouvre bien à la réflexion parce qu’elle prend comme point de départ une phrase présidentielle : "La façon dont sont traitées les personnes touchées par un handicap ou une maladie révèle l'humanité d'une société, son niveau de développement démocratique et la qualité de son Etat de droit". Evidemment, cette phrase (que Nicolas Sarkozy doit rétrospectivement trouver imprudente), Bruno Spire la fait résonner avec le VIH/sida, à la situation des personnes démunies ou étrangères. On n’en dit pas plus, mais c’est une bonne initiation… à indignation.