Burn-out : rejet d’une proposition de loi

10 Février 2018
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L’Assemblée a rejeté le 1er février la proposition de loi de la France Insoumise (LFI) pour la reconnaissance comme maladies professionnelles de pathologies psychiques liées au burn-out. LFI a profité de sa niche parlementaire pour présenter ce texte ainsi que plusieurs autres. Cette proposition concernant le burnt-out n’a pas été adoptée suite au vote d’une motion préalable adoptée par 86 voix contre 34. Les député-e-s LREM ont ainsi coupé court au débat sur les articles et les amendements. Cette proposition de loi portée par le député LFI François Ruffin visait à inscrire plusieurs pathologies psychiques "relevant de l’épuisement professionnel", la dépression, l’anxiété généralisée, le stress post-traumatique, au tableau des maladies professionnelles à compter de 2019. "Qui supporterait que dans notre pays des gens viennent à mourir de l’épuisement professionnel", soient "cramés par le boulot", a notamment demandé le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, lors des débats. La proposition de loi prévoyait que les personnes salariées concernées bénéficieraient notamment d’une prise en charge totale des soins et d’une rente proportionnelle au dommage. Cela pourrait concerner plus de 400 000 personnes chaque année, selon les auteur-e-s du texte. En l’absence de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement Christophe Castaner a jugé "essentiel de travailler sur la qualité de vie au travail, préoccupation croissante de nos concitoyens", et insisté sur la mission de "réflexion globale sur la santé au travail" devant déboucher sur un rapport fin avril. Il n’en demeure pas moins que le parti majoritaire s’est débrouillé pour que le débat n’ait pas lieu.