Ça déménage à la Halde !

Il y a des raisonnements qu'on a du mal à comprendre chez certains parlementaires. Prenons l'exemple du "procès" fait à la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) sur le montant particulièrement élevé de son loyer parisien. Ce dernier serait, selon l'AFP, de "1,5 million d'euros" par an pour l'immeuble parisien (quelque 2 000 m2 dans le IXe arrondissement) où siègent la Halde et ses 84 salariés. Un rapport parlementaire avait d'ailleurs critiqué le montant élevé du loyer : environ 706,3 EUR/m2 et invité la Halde, comme d'autres administrations d'ailleurs, à s'installer à moindre frais en dehors du centre de Paris voire en banlieue. Cette solution n'est pas celle retenue par deux parlementaires UMP (Richard Mallié et Philippe Briand) qui ont annoncé (26 octobre) leur intention de déposer, dans le cadre du projet de loi de finances (PLF), un amendement visant à réduire de 20 % le budget de la Halde (12,9 millions d'euros inscrit dans le PLF). "Notre pays se trouve actuellement dans un contexte particulier et le train de vie de la Halde a interpellé les députés de la majorité", expliquent les députés dans l'argumentaire de l'amendement cosigné selon eux par "plus d'une cinquantaine" de députés.  Mais pourquoi réduire le budget de cette structure au risque que les économies se fassent ailleurs que sur le loyer ? Là, c'est le grand mystère. Comme s'il n'y avait pas d'autres moyens pour inciter la Halde à s'installer ailleurs et à poursuivre, à moyens constants, une mission dont l'intérêt est une évidence pour tout le monde.