Cancer du col de l’utérus et VIH : une seule riposte

24 Octobre 2018
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Le cancer du col de l’utérus est une maladie qui peut être évitée grâce à la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) et qui peut être guérie si elle est détectée et traitée à temps, rappelle un récent communiqué de l’Onusida (1 octobre). Plus de 500 000 femmes développent cette maladie chaque année, et la moitié d’entre elles en meurent. Si les actions de prévention, de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus ne sont pas élargies rapidement, ce nombre pourrait être multiplié par deux d’ici à 2035 ! « Le cancer du col de l’utérus est une maladie classante du sida, car les femmes vivant avec le VIH qui sont infectées par le HPV sont davantage susceptibles de développer des lésions pré-invasives qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent rapidement se transformer en cancer invasif », explique l’Onusida. « Les femmes vivant avec le VIH sont quatre à cinq fois plus susceptibles de développer un cancer du col de l’utérus invasif ». On a constaté que l’infection à HPV augmentait de manière significative le risque de transmission du VIH aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Neuf femmes sur dix qui décèdent d’un cancer du col de l’utérus vivent dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Pourtant, la plupart des pays à revenu faible et intermédiaire ayant une forte prévalence du VIH n’ont malheureusement que des programmes limités de prévention et de contrôle du cancer du col de l’utérus, constate l’Onusida. « Toutes les femmes vivant avec le VIH doivent pouvoir accéder à l’information sur le HPV et devraient se voir proposer un dépistage du cancer du col de l’utérus ainsi qu’un traitement, le cas échéant », a expliqué Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida. En mai 2018, le plan Pepfar, l’Institut George W. Bush et l’Onusida ont lancé un effort conjoint par le biais d’un partenariat à hauteur de 30 millions de dollars visant à accélérer les actions dans huit pays d’Afrique subsaharienne, pour veiller à ce que les femmes et les filles vivant avec le VIH soient une priorité dans les programmes nationaux de prévention et de contrôle du cancer du col de l’utérus.