Cancer et retard du traitement

17 Novembre 2020
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Retarder le traitement d'un cancer, même d'un mois, entraîne un impact significatif sur le risque de mortalité des patients-es, montre une étude, publiée mercredi 4 novembre, qui renforce les conclusions d'autres recherches, alertant sur l'effet délétère de la pandémie de Covid-19 pour la prise en charge des autres maladies. Dans l'étude publiée par la revue médicale britannique BMJ et citée par l’AFP, des chercheurs-ses britanniques et canadiens-nes ont analysé les conséquences de retards de traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, etc.) pour sept types de cancers, à partir de 34 études publiées ces vingt dernières années. Hors pandémie, « les retards de traitement sont l'exception, mais peuvent malgré tout toucher 10 % à 15 % des patients-es », a expliqué à l'AFP l'oncologue Ajay Aggarwal, l'un-e des auteurs-ricesde l'étude.  Il conclut que même un mois de délai peut entraîner 6 % à 13 % de risque en plus de mourir pour le-la patient-e. Plus le retard est long, plus ce risque augmente. Ainsi, décaler de douze semaines l'opération de toutes les femmes atteintes d'un cancer du sein nécessitant une chirurgie - comme lors des confinements liés au Covid-19 par exemple - se traduirait par 6 100 décès supplémentaires en une année aux États-Unis, et 1 400 au Royaume-Uni, estiment les auteurs-rices.