Cannabis : 43 % des Français pour sa dépénalisation

22 Janvier 2017
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Selon un sondage Ifop pour le site Atlantico, plus de quatre Français sur dix seraient favorables à la dépénalisation de la plante. Un chiffre en hausse constante note l’institut de sondages. Le 8 novembre dernier, la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) s'est prononcée en faveur de la dépénalisation du cannabis dans son rapport intitulé "Usages de drogues et droits de l'homme", rappelle l’AFP. Selon un sondage IFOP donc, plus de quatre Français sur dix (43 %) sont favorables à la dépénalisation du cannabis. Ce chiffre est en hausse par rapport au mois d'avril 2016 où 41 % des Français soutenaient cette proposition. En 2012, ils n'étaient que 30 % et 26 % en 1996, première année de cette étude. En 2017, la moitié des moins de 35 ans sont favorables à la dépénalisation du cannabis. L'étude montre qu'il y a une progression chez les classes d'âge intermédiaires (entre les jeunes et les vieux) vers l'adhésion à la dépénalisation (+ 13 points pour les 35-49 ans et + 14 points pour 50-64 ans). "Nous constatons une adhésion très forte à la dépénalisation chez les proches du Front de gauche (69 %) et des écologistes tandis que l'électorat PS  (50 %) est coupé en deux. Par ailleurs, les personnes proches de la droite et du centre sont majoritairement contre la dépénalisation du cannabis, l'électorat FN (42 %) est plutôt contre, mais moins opposé que les partisans de droite", explique Jérôme Fouquet, directeur du département opinion publique à l'Ifop. Les Français ont le sentiment que la position officielle actuelle n'est plus adaptée". L'usage des stupéfiants est interdit par la loi du 31 décembre 1970 et passible d'un an d'emprisonnement et/ou d'une amende de 3 750 euros. Le cannabis est de loin la substance la plus consommée : 17 millions de personnes l'ont déjà essayée. Près de 1,5 million de personnes en France en consomment au moins dix fois par mois, selon les chiffres de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, recense l’AFP.

Le sondage a été réalisé selon la méthode des quotas sur un échantillon de 1 004 personnes âgées de 18 ans et plus.