Centrafrique : le Fonds mondial sanctionne

18 Octobre 2013
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Résultats insuffisants ! Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a tranché. Il a retiré la gestion de ses financements pour la lutte contre le VIH au Comité national de lutte contre le sida (CNLS) de la République centrafricaine (RCA). Cet organisme officiel était le premier récipiendaire des financements à charge pour lui de les réserver sur la base de projets précis à d’autres opérateurs. Cette décision (assez rare) a été rendue publique (3 octobre) à Bangui par la coordination nationale du Fonds mondial. Comme le rapporte l’agence de presse chinoise Xinhua : "Sur les 20 743 341 d’euros signés, 15 855 361 euros ont été décaissés au CNLS et les résultats produits sont en deçà des fonds qui ont été engagés. Donc, ce changement de bénéficiaire principal vise à sauver le financement et à permettre à la République centrafricaine de bénéficier des subventions de lutte contre ces trois pandémies à travers une autre structure", a précisé un responsable du Fonds mondial. De son côté, le ministre de la Santé publique a expliqué que cette décision est due aux "mauvaises performances" de cet organisme. Du côté du CNLS, on met en avant "l'insécurité persistante depuis la fin 2012" dans le pays pour expliquer le mauvais fonctionnement de l’institution. Avec un taux de prévalence de 4,9 % sur une population totale de 4,6 millions d'habitants, le VIH reste un problème majeur de santé publique en RCA. Sur 60 000 personnes vivant avec le VIH ayant besoin des traitements antirétroviraux, seulement 15 000 en bénéficient, selon les données du CNLS.