Charge virale : Unitaid renforce son soutien au projet Opp-era

10 Septembre 2016
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Dans un communiqué commun (1er septembre), Unitaid, l’ANRS, Sidaction, Solthis et Expertise France indiquent que Unitaid prolonge pour trois ans le projet Opp-era d’accès à la charge virale en Afrique de l’Ouest et Centrale. L’enveloppe financière accordée pour la deuxième phase du projet est d’un montant de 14,7 millions de dollars. Le projet Opp-era vise à élargir l'accès à des tests de charge virale performants à un coût abordable en Afrique de l’Ouest et Centrale et notamment dans quatre pays : Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire et Guinée. La mesure de la charge virale est le seul moyen de vérifier le succès du traitement contre le VIH et, chez le nourrisson, d’apporter un diagnostic précoce de l’infection. Les difficultés d’accès à la charge virale pourraient compromettre les efforts mondiaux pour diagnostiquer et traiter les personnes vivant avec le VIH. "En 2014, l'Onusida a fixé l’objectif 90-90-90 pour que d'ici 2020, 90 % de toutes les personnes vivant avec le VIH puissent connaître leur statut sérologique, 90 % des personnes diagnostiquées séropositives aient démarré un traitement contre le VIH et 90 % des personnes traitées aient une charge virale indétectable, preuve du maintien d’un traitement efficace", indique le communiqué. Le projet Opp-era, mis en œuvre au Burundi, au Cameroun, en Côte d'Ivoire et en Guinée depuis mars 2013, favorise l'accès à des plateformes ouvertes et polyvalentes (Opp) soit un système ouvert innovant de techniques de biologie moléculaire pour les laboratoires qui permet de mesurer la charge virale du VIH, ainsi que de diagnostiquer d’autres pathologies infectieuses comme la tuberculose et les hépatites virales. Ce système est flexible, facile à utiliser et à entretenir pour des techniciens formés. Les machines utilisées sont adaptées pour des centres de santé situés autant dans les capitales qu’en zones décentralisées, indique le communiqué. L'accès à la prise en charge du VIH en Afrique de l’Ouest et Centrale  est en retard sur celle de l'Afrique de l’Est et Australe. Alors qu’à l’échelle mondiale, 17 % des personnes infectées par le VIH vivent en Afrique de l’Ouest et Centrale, 25 % des décès adultes et 40 % de ceux pédiatriques liés au VIH surviennent dans cette région. Le projet Opp-era a déjà permis de "commencer à combler le retard des quatre pays africains engagés dans le projet". Par exemple, au Burundi, en 2016, à la fin de la première phase du projet, plus de 20 % des personnes sous traitement du VIH ont désormais accès à un  test de charge virale. La deuxième phase engagée maintenant devrait permettre d’accélérer encore l'accès à la mesure de la charge virale dans les quatre pays concernés et devrait permettre aux équipes de chercheurs de démontrer la polyvalence de la solution ainsi que la faisabilité et l'efficacité des Opp au niveau national. Le modèle des Opp promu par le projet Opp-era est en plein développement. Le Fonds mondial de lutte contre le sida déploie actuellement des plateformes polyvalentes ouvertes. Il compte bénéficier des outils et formations du projet Opp-era. Dix-sept autres pays en plus des quatre pays du projet ont également investi dans la technologie Opp.