Chute des flux migratoires

22 Octobre 2020
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Le nombre de permis de séjour délivrés a presque chuté de moitié au premier semestre dans l'OCDE (l'Organisation pour la coopération et le développement économiques : environ une quarantaine de pays), une situation « sans précédent », souligne un rapport de l'organisation, publié le 19 octobre dernier. Il avance que les migrations internationales dans la zone seront « exceptionnellement faibles » en 2020. « La pandémie de Covid-19 a eu des répercussions majeures sur les flux migratoires au premier semestre », avec une diminution du nombre de nouveaux permis délivrés de 46 %, même si cette diminution « pourrait être partiellement compensée au deuxième semestre », selon l'OCDE. Une baisse « sans surprise » dans un contexte où les frontières ont été fermées et les mobilités internationales fortement perturbées durant plusieurs mois, alors que le nombre de nouveaux immigrés-es permanents-es était resté stable en 2018 et 2019 - environ 5,3 millions par an. L'impact de la crise varie beaucoup d'un pays à l'autre. « Il y a beaucoup de pays de l'OCDE notamment non-européens où les flux sont littéralement à zéro, comme l’Australie, le Japon, les États-Unis ou la Corée », explique Jean-Christophe Dumont, chef de la division migrations internationales de l'OCDE, à l’AFP. « En Europe, la dynamique est différente. En Suède, par exemple, il y a une diminution, mais bien moindre qu'ailleurs. Et puis dans les pays comme la France, il y a une chute extrêmement forte des permis octroyés, notamment en avril, mais en juin on est revenu au niveau de l'an dernier ». « Au total, les migrations internationales dans la zone OCDE seront exceptionnellement faibles en 2020 », souligne le rapport.