Co-infection : les nouvelles antiprotéases améliorent les taux de guérison

5 Septembre 2015
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Selon les données officielles, cinq millions de personnes dans le monde sont co-infectées par le VIH et le VHC. Ces personnes présentent des risques de cirrhose, de décompensation et de cancer du foie plus importants que pour les personnes vivant avec le seul VHC. Lors de la 8e conférence IAS de Vancouver, les résultats de deux études — également publiés dans le "New England journal of Medecine" — ont confirmé que les nouvelles antiprotéases améliorent les taux de réponse virologique soutenue (RVS) des personnes co-infectées VIH/VHC. Une réponse virologique soutenue correspond à une guérison de l’infection (virus indétectable trois mois après l’arrêt du traitement). Une première étude, Ally-2, portait sur le daclatasvir (Daklinza) associé au sofosbuvir (Sovaldi). Elle concernait 203 personnes co-infectées dont 151 n’avaient jamais été traitées pour le VHC. 52 avaient été traitées par interféron et trois par une association de ribavirine et sofosbuvir (Sovaldi). Les personnes n’ayant jamais reçu de traitement anti-VHC ont été réparties en deux groupes : l’un prenant Daklinza + Sofosbuvir pendant douze semaines, l’autre prenant le même traitement pendant huit semaines. 83 % des participants de cet essai avaient le VHC de génotype 1 ; 14 % présentaient une cirrhose. Une réponse virologique soutenue a été constatée chez 97 % des personnes n’ayant jamais pris de traitement anti-VHC et traitées pendant douze semaines. RVS chez 98 % des personnes déjà traitées sans succès précédemment et ayant pris Daklinza + Sofosbuvir pendant douze semaines. Le taux de RVS était de 76 % chez les personnes n’ayant jamais été traitées avant et traitées pendant huit semaines. Le génotype 3 n’est pas sensible à cette association qui s’avère uniquement efficace sur les génotypes 1 et 4. La seconde étude, Ion-4, concernait l’association sofosbuvir et lédispavir (Harvoni). Elle comprenait 335 participants (Canada, Nouvelle –Zélande, Etats-Unis, Porto-Rico) vivant avec le VHC de génotype 1 et le VIH traitées par Harvoni pendant douze semaines. 96 % des personnes ont présenté une RVS après douze semaines. Cette réponse était la même, que les personnes soient en stade de cirrhose ou pas, qu’elles aient eu un traitement précédemment ou non.