Co-infections VIH/CMV ou VIH/tuberculose

27 Juillet 2010
2 962 lectures
Notez l'article : 
1
 
0
vienne_v_0.png

Il est préférable d'avoir des T4 élevés pour réduire le risque de faire une maladie opportuniste. Pourtant, certains problèmes arrivent à des taux de T4 parfois élevés. C'est le cas de la tuberculose qui peut survenir vers les 500 ou 600 T4/mm3, soit bien avant la zone des 0 à 200 T4/mm3 considérée comme celle où le risque de développer des maladies opportunistes est élevé. A l'inverse, le CMV (cytomégalovirus) ne se développe généralement pas avant un très faible taux de T4, autour de 50/mm3. Pourquoi ces différences ? Parce que les T4 ne sont pas tous les mêmes. La quantité : c'est leur nombre ; la qualité ou fonctionnalité : c'est leur rôle. Après une infection à VIH, certains T4 disparaissent plutôt que d'autres. Les T4 favorisent, selon leur genre, un certain type de réponse antivirale : les T4 spécifiques du CMV ne font pas d'IL-2 (interleukine 2), mais font du MIP1-beta, à l'inverse des T4 dédiés au bacille de Koch (agent pathogène de la tuberculose). Les T4 de la tuberculose sont vite éliminés lors de l'infection à VIH, c'est pourquoi même à des taux élevés de T4 (vers 600/mm3), il en reste peu qui sont dirigés contre le bacille de Koch, c'est pourquoi la maladie se réactive plus tôt. C'est l'inverse pour le CMV. La qualité ou fonctionnalité des T4 est donc un domaine important de la compréhension de la maladie.