Coke : un vaccin prometteur ?

18 Octobre 2009
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Des chercheurs américains ont annoncé (5 octobre) avoir mené un essai clinique sur un nouveau vaccin anti-cocaïne qui s'est révélé prometteur pour permettre de traiter la dépendance à ce produit. 38 % des personnes utilisatrices vaccinées au cours de l'essai clinique ont produit un niveau suffisant d'anticorps pour bloquer les effets de la drogue. La cocaïne est consommée par plus 1,6 million de personnes rien qu'aux Etats-Unis. Les scientifiques affirment que leur vaccin réduit la prise de produit en augmentant le niveau des anticorps contre la cocaïne, ce qui rend le produit inactif avant qu'il n'atteigne le cerveau et fasse effet.

 

Commentaires

Portrait de frabro

D'après ce que j'ai pu lire à ce sujet, et si l'on parle bien de la même chose, ce "vaccin" n'agit que quelques semaines, et doit être refait régulièrement. Du coup ne devrait-on pas parler de "traitement" plutôt que de "vaccin" ? Dans le même ordre d'idée, 38 % qui réagissent à cette molécule, cela fait quand même 62 % sur qui ce n'est pas efficace....Vous feriez vous vacciner avec deux fois plus de risque que ça ne fonctionne pas que de chance que ce soit efficace ?
Portrait de seanaque

bien d'accord sur les bémols à mettre sur le titre tapageur de cette brève. Lisons en détail et dans le texte : " seulement 38 % des individus vaccinés ont produit un taux suffisant d’anticorps et dans ce cas, ces anticorps ne se sont maintenus que deux mois. « Le but pour développer plus avant le vaccin sera d’augmenter la proportion des sujets qui atteignent le niveau d’anticorps suffisant et d’étendre la période d’abstinence à l’aide des anticorps. » Les auteurs ont conduit une étude de phase IIb, randomisée, en double aveugle contre placebo, d’une durée de 24 semaines, avec des évaluations d’efficacité aux semaines 8, 20 et 24. Au total, 115 personnes dépendantes à la cocaïne ont été enrôlées ; parmi elles, 58 ont reçu cinq injections du vaccin actif et 57 du placebo. Des tests urinaires trihebdomadaires pour mesurer le taux des métabolites de la cocaïne ont été réalisés pendant les 24 semaines, pour évaluer l’usage de la drogue. Parmi les 55 participants qui ont reçu la vaccination complète avec le produit actif, 21 ont atteint des taux d’anticorps IgG anti-cocaïne élevés, soit de 43 µg/ml au minimum. Dans ce groupe, on recueille davantage d’échantillons urinaires dénués de cocaïne entre les semaines 9 et 16, comparativement aux sujets qui n’ont pas atteint des taux élevés d’IgG, ou à ceux qui ont reçu un placebo : 45 % versus 35 % d’échantilllons urinaires sans cocaïne.Le protocole optimal va probablement nécessiter des injections de rappel répétées afin de maintenir un taux suffisant d’anticorps. De plus, il va falloir motiver les patients pour les retenir pendant la première série d’injections. Les anticorps montent lentement pendant les trois premiers mois. D’autres traitements devront sans doute être utilisés pendant cette période pour encourager l’abstinence. Le protocole optimal va probablement nécessiter des injections de rappel répétées afin de maintenir un taux suffisant d’anticorps. De plus, il va falloir motiver les patients pour les retenir pendant la première série d’injections. Les anticorps montent lentement pendant les trois premiers mois. D’autres traitements devront sans doute être utilisés pendant cette période pour encourager l’abstinence. Le protocole optimal va probablement nécessiter des injections de rappel répétées afin de maintenir un taux suffisant d’anticorps. De plus, il va falloir motiver les patients pour les retenir pendant la première série d’injections. Les anticorps montent lentement pendant les trois premiers mois. D’autres traitements devront sans doute être utilisés pendant cette période pour encourager l’abstinence. Archives of General Psychiatry, octobre 2009.