Complémentaire santé solidaire : c’est parti !

10 Novembre 2019
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Depuis le 1er novembre, une nouvelle complémentaire santé pour les personnes les plus modestes existe. Elle est née de la fusion de l’Aide au paiement de la complémentaire santé (ACS) et la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). comme l’explique France Assos Santé, ce nouveau contrat, qui intègre les dispositions de la réforme dite « 100 % santé », permet un accès gratuit à une complémentaire santé aux personnes dont les ressources sont situées en dessous de 746 euros pour une personne seule (plafond CMU-C) et avec contribution financière allant de 8 euros par mois pour les plus jeunes à 30 euros pour les plus âgés-es pour celles situées en dessous du plafond ACS, soit 1007 euros par mois pour une personne seule. Pourquoi une telle création ? Elle est issue du constat d’un non recours très important à l’ACS (jusqu’à 60 % de non recours), lié probablement à la méconnaissance et la complexité du dispositif, avance France Assos Santé. Plus généralement aujourd’hui, selon le ministère de la Santé, entre 3,9 et 6,8 millions de personnes aux revenus modestes ne font pas valoir leurs droits à une complémentaire santé. Le nouveau système est plus simple : pour les assurés-es qui, via un formulaire de demande unique, pourront au choix désigner leur caisse primaire d’assurance maladie, ou un organisme complémentaire agréé, pour gérer leur complémentaire ; pour les professionnels-les de santé qui n’auront plus affaire qu’à un seul dispositif. Reste que pour France Assos Santé, le nouveau système n’est pas exempt de critiques. « Si cette nouvelle complémentaire santé solidaire est un pas vers un meilleur accès aux soins de populations précaires, nous aurions souhaité que cette réforme aille au bout de ses ambitions en relevant le plafond d’accès qui reste le même que celui de l’ACS et qui exclut des personnes aux revenus modestes susceptibles d’avoir des dépenses de santé importantes : personnes retraitées, invalides, bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et du complément de ressources (CR), certaines se trouvant face à des cotisations très élevées en raison de leur âge notamment », indique le collectif. Celui-ci aurait préféré que « le montant des cotisations [soit modulé] en fonction des ressources et non de l’âge, pour permettre une véritable solidarité ». Avec le nouveau système, plus on est âgé, plus on paie. Le collectif attend aussi aux pouvoirs publics des « efforts conséquents » pour accompagner les personnes concernées vers ce dispositif, les informer de leurs droits et avantages connexes et ce, par des moyens plus diversifiés et plus ciblés qu’une unique actualité sur le site de la sécurité sociale. France Assos Santé a publié une fiche pratique sur Complémentaire santé solidaire, tout y est.