Congo : les malades dénoncent les ruptures de stock

14 Décembre 2016
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Les personnes vivant avec le VIH au Congo-Brazzaville se sentent abandonnés à elles-mêmes en raison d'une rupture de stock d'antirétroviraux depuis cinq mois, dans un pays où près de 40 000 personnes sont atteintes de cette maladie, ont déploré des associations engagées contre le VIH/sida, citées par l’AFP. Le 1er décembre "c'est la journée mondiale de lutte contre le sida certes, mais nous ne pouvons pas la célébrer parce que nous sommes abandonnés à nous-mêmes", a déploré Valérie Maba, présidente du Réseau national des associations des positifs du Congo (Renapc, association des personnes vivant avec le VIH). "Depuis cinq mois, nous connaissons une rupture en antirétroviraux et en réactifs", a-t-elle précisé à l'AFP. Selon Jean-Paul Mahoungou, directeur exécutif du Renapc, au total 14 000 personnes sont concernées par cette rupture des médicaments. "Nous ne sommes pas contents de voir les nôtres sans médicaments alors que leur traitement est à vie", a-t-il expliqué, dénonçant "un manque de sérieux dans la gestion de la chaîne d'approvisionnement" en antirétroviraux au Congo-Brazzaville. Le Renapc est une plateforme regroupant 28 organisations congolaises engagées dans la lutte contre le VIH/sida et qui mène un plaidoyer auprès du gouvernement en vue d'une prise en charge "efficace et ordonnée" des quelques 38 000 personnes vivant avec le VIH enregistrées dans le pays. Les "plaintes et les revendications du Renapc sont fondées", a affirmé à l'AFP une source au ministère de la Santé congolais, indiquant qu'une commande des médicaments est en cours d'acheminement.