Consentement parental et santé

23 Mars 2020
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De nombreux pays disposent de lois ou de réglementations qui empêchent les adolescents-es d’accéder aux services élémentaires de santé sans le consentement d’un parent ou d’un-e tuteur-rice, indique un communiqué (17 mars) de l'Onusida. À l’origine, ces directives ont peut-être été pensées pour protéger les mineurs-es, mais elles ont souvent l’effet inverse en augmentant le risque d’infection par le VIH et d’autres problèmes de santé chez cette tranche de la population. En effet, un grand nombre de pays à travers le monde limite l’accès des adolescents-es au dépistage et au traitement du VIH. En 2019, par exemple, les personnes de moins de 18 ans avaient besoin de l’autorisation expresse de leurs parents dans 105 pays sur 142 avant de faire un test de dépistage du VIH. Dans 86 pays sur 138 ayant fourni des informations, un tel accord était indispensable pour accéder au traitement et aux soins liés au VIH. Ce type de lois et réglementations peut également compliquer ou empêcher l’accès des adolescents-es à un outil de prévention extrêmement efficace, la prophylaxie pré-exposition (Prep), rappelle l'agence onusienne. Une étude menée en Afrique subsaharienne montre que dans les pays où l’âge de consentement est fixé à 15 ans ou moins, les adolescents-es ont 74 % plus d'opportunités d’avoir fait un test du VIH au cours des douze derniers mois par rapport à celles et ceux vivant dans des pays où l’âge de consentement est de 16 ans et plus. Les filles en particulier sont les grandes gagnantes d’un accès précoce. Le site Internet Laws and Policies Analytics de l’Onusida fournit des informations détaillées à l'échelle nationale sur les pays disposant de lois exigeant le consentement d’un tiers.