Consultations psy remboursées par les complémentaires

2 Avril 2021
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Les fédérations de mutuelles, assurances santé et institutions de prévoyance ont annoncé le 22 mars la prise en charge de plusieurs consultations de psychologues par an, sur prescription médicale et « dans la limite de 60 euros par séance », explique l’AFP. Les complémentaires Santé prennent les devants, alors qu’une réunion de ministres « sur la santé mentale » s’est déroulée, le 22 mars, à Matignon. Leurs trois fédérations ont décidé de concert de généraliser le remboursement « dès le premier euro » des psychologues libéraux-les, « sur orientation médicale ». Pour les mutuelles, « un minimum de quatre séances par année pourra être pris en charge dans une limite de 60 euros par séance », précise la Mutualité française dans un communiqué. Même tarif pour les assureurs, qui ne s’engagent toutefois à rembourser que « jusqu’à quatre consultations » par an, indique la Fédération française de l’assurance (FFA). Les institutions de prévoyance (CTIP), spécialisées dans les contrats d’entreprises, promettent également de « renforcer leur dispositif de prise en charge des consultations de psychologues », détaille l’AFP. Cette initiative n’entrera toutefois pas immédiatement en vigueur : les trois fédérations souhaitent d’abord « initier un échange » avec les syndicats de médecins et de psychologues, avant de se lancer. Ces derniers ne sont actuellement pas pris en charge par la Sécu, même si l’Assurance maladie teste depuis deux ans un remboursement - sur prescription du médecin traitant - dans quatre départements (Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Landes, Morbihan). Ce schéma est encouragé par la Cour des comptes, qui recommandait dans un rapport en février 2021 de le « généraliser dès que possible ». C’est la situation actuelle liée à la Covid-19 qui a poussé à cette initiative : près des deux tiers des 18-25 ans (61 %) estiment que la crise sanitaire « aura des conséquences négatives sur leur santé mentale », selon un sondage réalisé en janvier par l’institut Ipsos pour la Fondation FondaMental, réseau de chercheurs sur les maladies psychiatriques. Interrogés spontanément, près d’un-e jeune sur trois (32 %) déclare être personnellement concerné-e par au moins un des troubles suggérés : dépression, anorexie, troubles obsessionnels compulsifs, phobies, troubles anxieux, etc.