Consultations, Sécu et médecins

26 Février 2023
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Proposition. La Caisse nationale d'assurances maladie (Cnam) a partagé mardi 21 février avec l'ensemble des médecins ses dernières propositions sur la revalorisation de leurs tarifs de consultation, à la veille d'ultimes négociations très tendues avec les syndicats de praticiens-nes. Le directeur général de la Cnam, Thomas Fatôme, a envoyé à tous les médecins un courrier récapitulant ses propositions, avant de retrouver les syndicats de praticiens à Paris pour un ultime round de négociation. Un accord doit être trouvé avant la date-butoir du 28 février, mais les syndicats refusent pour l'instant ces propositions. Ils s'opposent notamment à la volonté de la Cnam de réserver ses propositions les plus alléchantes — simplification de la grille tarifaire, revalorisation plus importante des actes, etc. — aux seuls médecins signataires d'un Contrat d'engagement territorial (CET). Ce nouveau contrat est destiné à lutter contre les effets de la désertification médicale et demande aux praticiens-nes des engagements destinés à améliorer l'offre de soins : augmentation de leur patientèle, ouverture le samedi matin, emploi d'un-e assistant-e médical-e, collaboration avec un-e infirmier-ère en pratique avancée, etc. Le montant de la consultation de base proposé aux médecins qui accepteront de signer un CET n'a pas encore été dévoilé par la Cnam. Mais pour tous ceux-celles qui refuseraient de signer, elle propose une consultation de base à 26,50 euros, contre 25 euros actuellement. La Cnam fait valoir que la revalorisation à 26,5 euros représente « en moyenne une augmentation annuelle de 7 000 euros » des honoraires d'un médecin généraliste.  Tous les médecins bénéficieront également de certaines revalorisations, comme celles liées au statut de médecin traitant, soit « en moyenne 2 000 euros par an », selon la Cnam. Faute d'accord le 28 février, la Cnam appliquera pour les cinq ans à venir les dispositions d'un règlement arbitral, qui sera rédigé par Annick Morel, inspectrice générale des affaires sociales.