Contribution américaine au Fonds mondial

27 Avril 2022
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Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme se dit enthousiaste de la demande faite au Congrès américain par le président Joe Biden d’engager deux milliards de dollars pour l’exercice 2023, soit le premier exercice du cycle de financement triennal 2023-2025 du Fonds mondial. « Le budget du président Biden pour l’exercice 2023 prévoit « […] une contribution de deux milliards de dollars à la septième reconstitution des ressources du Fonds mondial, pour une promesse de don qui devrait atteindre 6 milliards de dollars sur trois ans […] », commente le Fonds mondial dans son communiqué. La Maison-Blanche signale que les États-Unis « contribueront [à hauteur] d’un dollar pour chaque tranche de deux dollars versée par les autres donateurs ». Selon la loi américaine, la contribution financière des États-Unis au Fonds mondial ne peut dépasser le tiers de la somme des contributions de tous les donateurs-rices du Fonds mondial. Cette limite est censée être une mesure incitative à l’endroit des autres pays donateurs. Pour le Fonds mondial : « Par son intention de faire une promesse de don de 6 milliards de dollars (…) à la septième reconstitution des ressources, le président Biden envoie un signal clair aux autres donateurs : ils devront eux aussi majorer leurs contributions s’ils souhaitent maximiser le financement de contrepartie des États-Unis. Joe Biden sera, par ailleurs, l’hôte de la 7ème reconstitution des ressources du Fonds mondial. Celui-ci s’est fixé un objectif clair de financement pour 2023-2025 : au minimum, 18 milliards de dollars. « Un investissement de 18 milliards de dollars permettrait de sauver 20 millions de vies, d’abaisser la mortalité du VIH, de la tuberculose et du paludisme de 64 % et de renforcer les systèmes de santé en vue de la préparation aux pandémies », explique le communiqué du Fonds mondial. En 20 ans d’existence, le partenariat du Fonds mondial a sauvé 44 millions de vies et réduit de plus de moitié le taux de mortalité du VIH, de la tuberculose et du paludisme. Reste que le dernier rapport sur les résultats du Fonds montre bien que « des gains durement acquis » ont été perdus en raison de la pandémie de Covid 19.  C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les besoins de ressources sont aujourd’hui plus élevés qu’il y a trois ans. « Face aux répercussions catastrophiques de la Covid-19 sur la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, il n’y a pas d’équivoque : soit nous augmentons le financement, soit nous abandonnons tout espoir de mettre fin à ces épidémies d’ici 2030 », a d’ailleurs expliqué Peter Sands, le patron du Fonds mondial. « Nous devons en faire plus pour aider les pays à bâtir des systèmes plus résistants, pérennes et inclusifs pour la santé. Il est impératif de mettre fin au VIH, à la tuberculose et au paludisme, de vaincre la Covid-19 et de protéger l’humanité contre les futures maladies infectieuses partout dans le monde », a-t-il conclu.