Couverture Médicale Utopique

8 Juillet 2009
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Le Fonds CMU a réalisé un testing auprès des médecins, soucieux de savoir comment étaient traitées les demandes de consultation qui leur sont adressées par un bénéficiaire de la CMU. Le testing a consisté en 861 coups de téléphone. 25,5 % des praticiens ont refusé de recevoir leur interlocuteur, joué en l'occurrence par un acteur prétendant être sous le régime de la CMU. La tendance est particulièrement vérifiée à Paris, où les bénéficiaires de la CMU sont plus nombreux que dans d’autres villes. Le testing ne tient pas compte des « refus ambigus » ni des horaires décourageants (pas de consultation le soir ou le samedi, par exemple). Outre l’impossibilité de pratiquer des dépassements d’honoraires, les praticiens justifient leur refus du fait de leur sous-équipement en lecteurs capables de lire une carte Vitale. En outre, quand les demandes sont acceptées, un certains nombre d’accords sont assortis de commentaires trahissant la mauvaise volonté des professionnels, l’accent étant parfois mis sur « le caractère d’exception » de la consultation, menée à contrecœur pour des raisons « charitables ». Cette attitude « contourne l’esprit de la loi », protestent les auteurs de cette enquête. Les praticiens les plus enclins au refus sont les généralistes à honoraires libres, les gynécologues, les dentistes et les ophtalmologues. Les moins rétifs s’avèrent être les radiologues. Les médecins qui refuseraient ne s’exposent qu’à des sanctions disciplinaires, « peu dissuasives », prononcées par l’Ordre des médecins ou par celui des dentistes.

(source Les Echos