Covid-19 : crainte d’une seconde vague

2 Juillet 2020
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Le Conseil scientifique chargé d'éclairer le gouvernement sur la Covid-19 juge « extrêmement probable » une augmentation de la circulation de la Covid-19 à l’automne. Il préconise, à ce titre, de conserver les données de santé recueillies pendant l'épidémie. L'allongement de la durée de conservation de ces données (qui permettent de détecter et isoler les contacts de personnes infectées) est prévu par le projet de loi sur la fin de l'urgence sanitaire, débattu au Sénat (22 juin). Cela fait polémique : l'Ordre des médecins a déjà exprimé sa « vive inquiétude » face à l'hypothèse d'un allongement de cette durée, pour des raisons de confidentialité, rappelle l’AFP. « Ces données resteront extrêmement précieuses tant que persistera la menace d'une reprise de la circulation du virus sur le territoire français », juge le Conseil scientifique, dans un avis rendu le 21 juin. Selon le conseil scientifique, « une intensification de la circulation du Sars-CoV2 dans l'hémisphère nord à une échéance plus ou moins lointaine (quelques mois, et notamment à l'approche de l'hiver) est extrêmement probable », pointe l’avis. « Dans ce contexte, il nous paraît essentiel de conserver les données à des fins de recherche et de suivi épidémiologique », insiste le Conseil scientifique. Elles sont « une source d'information unique (...) afin de comprendre la dynamique de propagation du virus, et d'apprécier l'impact des différentes mesures de contrôle de (sa) circulation ». La « conservation devra se faire sous une forme pseudonymisée et non simplement anonymisée », préconise le Conseil. Cela permettra « que les données d'un même individu, non identifiantes, puissent tout de même être reliées entre elles (…) ou chaînées avec des données d'autres bases ». « À titre de comparaison, les données des maladies à déclaration obligatoire, dont fait partie la Covid-19, sont généralement conservées sous forme directement identifiante pour une durée de 12 mois, avant d'être conservées sous forme pseudonymisée pour des durées allant jusqu'à 25 ans pour les maladies à déclaration obligatoire faisant l'objet d'investigation comme la tuberculose », note le Conseil.